2 février 2021 l Denys Pouillard – Observatoire de la vie politique et parlementaire
L’existence de groupes charnière (comme aujourd’hui – et depuis peu de temps – à l ‘Assemblée nationale) ne permet pas toujours de faire la distinction entre centristes d’opposition et centristes de la majorité, entre radicaux de gauche et radicaux de droite, entre socialistes encartés et ceux qui préfèrent une liberté d’expression. La publication des rattachements pour 2021 au Journal Officiel du 2 février (bureau du Sénat) autorise à une classification de quelques sénateurs éparpillés entre plusieurs groupes. Le temps des blocs compacts de l’Union centriste et de l’ancienne « gauche démocratique » devenue RDSE est terminé ; on y retrouve néanmoins quelques vieilles traditions : des « modem historiques » siègent encore à l’Union centriste, groupe de la séquence Poher/Monory et quelques radicaux de coeur côtoient les radicaux de gauche dans le groupe qui abritait jadis François Mitterrand, Edgar Faure, Gaston Monnerville ou Jacques Pelletier.
Le groupe « Les Indépendants-République et territoire » rassemble la plupart des sénateurs Modem et le groupe de la République en Marche sert aussi de maison d’accueil pour un bayrouiste et un PS
Cette mosaïque sénatoriale est néanmoins facile à recomposer pour classer les sénateurs par partis politiques et non par groupes.
Ainsi, le PRG peut comptabiliser 9 sénateurs
– huit au RDSE : Christian Bilhac, Henri Cabanel, Maryse Carrère, Jean-Pierre Corbisez, Eric Gold, Jean-Noêl Guérini, Olivier Léonhardt, Jean-Yves Roux.
– un au groupe socialiste : Gilbert Roger
Le Modem réduit à 15 représentants est éclaté entre :
– sept Modem « nouvelle génération »au groupe « Les Indépendants-République et territoire » ; Emmanuel Capus, Jean-Louis Lagourgue, Claude Malhuret, Pierre Médevieille, Colette Mélot, Vanina Paoli-Gagin, Dany Wattebled
– cinq siègent au groupe de l’Union centriste : Alain Cazabonne, et Jean-Marie Valenrenberghe (qui ont commencé leur carrière politique au Centre Démocrate de Jean Lecanuet), Jean-Paul Prince (le remplaçant de la ministre Jacqueline Gourault), Bernard Delcros, Denise Saint-Pé
– un au groupe au « Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants » (En Marche) : Ludovic Haye
– deux au groupe LR : Céline Boulay-Espéronnier et Philippe Dominati
Trois socialistes trouvent leur bonheur dans deux groupes distincts du groupe socialiste
– deux au RDSE : André Guiol et Guylène Pantel
– un chez les Marcheurs : Georges Patient
Une centriste de l’UDI s’est réfugiée au RDSE (Véronique Guillotin) et une autre chez les « Non inscrits » (Christine Herzog)
AÀroite et à gauche, on peut parfois sourire des parcours et des reconversions. Au Sénat comme à l’Assemblée, le Modem est une grande famille qui pardonne vite : il suffit d’y faire acte de contrition… Philippe Dominati, Céline Boulay-Espéronnier, Colette Melot !